La Commission propose de diminuer la protection du loup
La Commission européenne a publié le 20 décembre dernier une proposition de décision du Conseil visant à adapter le statut de protection du loup, au titre de la Convention de Berne de 1982 (dont l’UE est signataire) sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe. Le statut international du loup, passerait ainsi de "strictement protégé" à "protégé".
S’appuyant sur une analyse d’impact, qui note une augmentation des dommages causés au bétail par les loups, la Commission répond ainsi à un débat initié par une résolution du Parlement européen, de l’automne 2022 favorable à une telle évolution, et qui a animé les débats entre Etats.
En juin 2023, la Roumanie a ainsi demandé de prendre en compte l’accroissement de la population des grands carnivores (loups et ours) et d’autoriser à les chasser. L’Allemagne, l’Espagne, et la Bulgarie notamment, s’y refusent et préféreraient des mesures de prévention. Mais le 17 janvier dernier, la Finlande, tout comme l’Italie et la Grèce, a apporté son soutien à la proposition de la Commission, demandant en outre de supprimer ce statut de "protection stricte" à d’autres espèces, comme les lynx et les ours bruns du nord de l’Europe.
La proposition de la Commission sur les loups devra encore être validée au Conseil des ministres à la majorité qualifiée, puis examinée par l’organe directeur de la convention de Berne, dont la prochaine réunion est prévue fin 2024. Alors seulement la Commission pourrait procéder à la révision du droit européen.
Proposition du 20 décembre de la Commission européenne (en anglais)